
Recul de la production, hausse des prix, baisse continue de la consommation… Le marché des produits de la mer se réorganise pour garder la tête hors de l’eau. Les acteurs innovent en continu pour s’extraire de la saisonnalité et soutenir l’activité. Par Catherine Batteux
La météo reste capricieuse sur le marché des produits de la mer. Et la houle résiduelle des tempêtes des années précédentes risque d’affecter encore la demande et le chiffre d’affaires des différents acteurs de la chaîne en 2025. C’est ce qui ressort de l’étude de Xerfi sur “L’industrie et le marché des poissons et crustacés”, publiée en novembre dernier, qui comprend 5 grandes familles de produits : les poissons frais découpés, les poissons séchés, marinés ou fumés, les conserves de poissons, les poissons et crustacés surgelés et les produits traiteurs (rillettes, sushi, plats cuisinés…). On y apprend que l’industrie du secteur reste très concentrée avec, dans le top 3 mondial, le Groupement Les Mousquetaires, le Thaïlandais Thaï Union (Petit Navire, Parmentier) et le Norvégien Mowi, premier éleveur mondial de saumons. Que le tissu industriel s’étiole. Que le prix constitue un frein important à l’achat. Que le marché domestique est largement approvisionné par les importations. « Nous anticipons des ventes qui resteront au plus bas en volume dans le commerce de détail à cause de la persistance des pressions sur le pouvoir d’achat », souligne l’étude Xerfi qui prévoit également un recul de la production. Face à la contraction du marché, les acteurs s’organisent. Confronté à